Texte de présentation Pionnier de la critique de cinéma, inventeur du terme « cinéaste » et cinéaste lui-même, acteur du premier mouvement d’avant-garde cinématographique en France, auteur de nombreux textes littéraires (romans, poèmes, pièces de théâtre) et critiques, Louis Delluc a révélé, commenté et exploré la nécessité esthétique dans l’expression du Septième art, avant de disparaître prématurément en 1924, à l’âge de trente-trois ans. Sa rencontre en 1913 avec Ève Francis est déterminante. Comédienne de théâtre bruxelloise, proche de Paul Claudel, elle devient son épouse, sa muse, l’interprète de prédilection de son œuvre. Alors collaborateur à la revue Comœdia illustré, pour laquelle il écrit principalement sur le théâtre, Delluc exècre le cinéma, mis à part sa curiosité pour Chaplin et Max Linder. En 1916, Ève Francis lui fait découvrir Forfaiture de Cecil B. DeMille (1915), qui bouleverse radicalement sa vision et finit de le convaincre de s’y intéresser. Il se consacre désormais à la critique cinématographique et devient cinéaste et producteur. Pour Henri Langlois, il est « le conducteur, le prophète que le cinéma attendait ; chacun de ses articles était un bulletin de victoire marquant, film après film, les étapes de la découverte et de l’initiation aux règles du nouvel art. » |
le vendredi 13 mai 2016 à 21h30 (Salle des Fêtes - Anères) Musique interprétée par : Virgile Goller (accordéon, trompette) |