Texte de présentation «Cette grandiloquence un peu niaise, ces statues de fonte pour monuments aux morts, étaient les gages d'une puissance et d'une sincérité que n'égala aucun autre cinéaste français». Tout est dit dans cette analyse de Georges Sadoul. Il y a bien de la grandiloquence et de la niaiserie dans l'accumulation de symboles outranciers de J'accuse. Mais il y a aussi un élan, un rythme, un souffle extraordinaire dans cette grande envolée lyrique contre la guerre, dans ce déferlement de séquences bigarrées, tantôt tragiques, tantôt drôles, dans ce cri de colère mal maîtrisé contre l'absurdité des tranchées et de leurs morts. Ce «cri d'homme contre le bruit belliqueux des armures» fut réitéré vingt ans plus tard, en 1938, par le même Abel Gance, avec un titre identique mais un scénario différent, une version parlante cette fois, en vain. |
le dimanche 03 juin 2001 à 21h30 (Salle des Fêtes - Anères) Musique interprétée par : Jean-François Gouffault (Alto), Christine Genet (Orgue, clavecin), Isabelle Delapeyronnie (Contrebasse), Mauro Coceano (Piano), Thomas Dalle (Percussions, piano), Jean-Yves Guéry (Chant) |