Texte de présentation Le film présente un épisode de la transplantation des Tcherkesses en Turquie vers 1860. Le gouvernement tsariste veut à tout prix procéder à la russification du pays conquis, faisant au besoin agir des provocateurs lorsque les habitants ne veulent pas partir de bon gré. Mais il se trouve un village tranquille, Verdi, sur lequel le gouvernement n'a aucune prise. Les Cosaques, lorgnant sur ses richesses, rêvent de s'en emparer... Au début, on voit marcher des personnages avec de fausses barbes, des officiers et des cosaques d'allure bestiale. Le spectateur est déjà prêt à se mettre en colère, à crier que tout ici est peu soigné, négligé, mauvais. Mais il n'a pas le temps de le faire. De ces morceaux sciemment négligés, sort, avec une gradation insensible, un film sincère, émouvant et talentueux. Le film atteint sa plus grande force dans sa conclusion. Le rythme tranquille, sonore, dans lequel se déplacent les montagnards transplantés de leur village, communique le sentiment d'acharnement et de désolation des gens qui marchent, désespérés, écrasés. La mort d'une femme épuisée par la marche contribue à extérioriser le désespoir. Les gens pleurent, hurlent, s'arrachent les cheveux et alors le doyen, pour calmer ce désespoir, entame une danse. Celle-ci s'empare du film, dans un tempo rapide, de plus en plus rapide, transformant les différents plans en une fuite ininterrompue. d'après S. Ermolinski (Pravda, 30 octobre 1928) |
le dimanche 15 mai 2005 à 14h00 (Salle des Fêtes - Anères) Copie 35mm provenant de Arkéion Films Musique interprétée par : Jean-François Zygel (piano) |