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La Femme et le Pantin
(Metropolis)
de Jacques de Baroncelli
avec Conchita Montenegro, Raymond Destac, Henri Lévêque
1928 / France / 1h55 / DCP
Copie : Fondation Jérôme Seydoux - Pathé
Alors que son train est ralenti par de violentes chutes de neige, le fortuné Don Mateo Diaz s’ennuie. Il traverse les wagons et fait la connaissance de Concha Perez, une jeune danseuse qui le laisse fou de désir. Quelques temps plus tard, il la recroise par hasard et lui fait des avances. Elle s’échappe mais promet d’être à lui, tout en ne se livrant jamais…
Aujourd’hui méconnu, Jacques de Baroncelli représente pourtant l’un des réalisateurs français les plus prolifiques de la période muette. Lorsqu’il réalise La Femme et le Pantin en 1928, il jouit déjà d’une importante notoriété à la fois en tant que critique, réalisateur et producteur. A travers ses écrits et ses réalisations, Baroncelli prend part aux débats en cours à cette période autour du caractère artistique du cinéma. Dans La Femme et le Pantin, il continue d’explorer les possibilités artistiques du cinéma. Lieu de rencontre de tous les arts, il est à même de convoquer la littérature – il s’agit d’une adaptation du roman de Pierre Louÿs –, la danse – avec les scènes de danses interprétées par la jeune Conchita Montenegro –, mais aussi la peinture – le film fait référence au tableau El Pelele de Goya – et la musique – une partition est spécialement commandée aux musiciens Edmond Lavagne, Georges Van Parys et Philippe Parès. Les nombreux effets de montage ou encore quelques audacieuses prises de vues témoignent par ailleurs de l’influence de l’avant-garde française dont Baroncelli est resté proche tout au long des années 1920.
Céline Pluquet / Festival d’Anères
La séance sera présentée par Manon Billaut (Fondation Jérôme Seydoux - Pathé)
Piano, violon : Günter Buchwald
Batterie : Frank Bockius |