Vendredi 17 mai 2024

à 14h


Sportif par amour
(College)

de James W. Horne et Buster Keaton
avec Buster Keaton, Anne Cornwall, Flora Bramley
1927 / États-Unis / 1h05 / DCP / vostf

Fils et élève idéal, Buster excelle dans les matières scientifiques et littéraires mais méprise l’exercice physique. Par amour pour une coquette que les exploits sportifs impressionnent, il va mettre beaucoup de bonne volonté à tenter de devenir un athlète...

Le chef-d’œuvre de Keaton, Le Mécano de la General, avait été un désastre financier. Les Artistes Associés, la société qui l’avait produit, exigea des coupes dans le budget de son film suivant et s’efforça de contrôler Keaton par l’intermédiaire d’un directeur de production, d’un coréalisateur et de scénaristes en qui la compagnie avait confiance... Jusque là Keaton avait toujours choisi des sujets originaux et hors des sentiers battus. Cette fois cependant, il suivit la tendance et choisit un genre qui était très à la mode. Harold Lloyd avait connu un immense succès avec Vive le sport ! où un intello gringalet veut impressionner l’élue de son cœur en se mesurant aux sportifs de la faculté. Sportif par amour fut réalisé très simplement, avec peu de moyens et une caméra très statique. Les gags visuels sont des démonstrations étonnantes des capacités physiques de Keaton. Les scènes montrant ses échecs sportifs demandent un immense talent athlétique, souvent plus qu’il n’en faut pour les exécuter à la perfection. Pourtant, c’est dans ce film qu’il eut pour la première fois recours à une doublure pour réaliser le grand bond final au saut à la perche au travers de la fenêtre de la chambre où Mary est retenue prisonnière. Pendant quelques secondes et pour ce moment précis, il fut donc doublé par un athlète de l’université de Californie, Lee Barnes, qui avait remporté une médaille d’or aux jeux olympiques de 1924.

Hervé Pichard – www.cinematheque.fr

Accordéon : Virgile Goller
Alto : Olivier Samouillan